Curiosités

Le Sentier du Sel vous réserve plus d’une surprise – monuments historiques liés à la découverte du sel, arbre multicentenaire, mine, salines, cascades artificielles, bloc erratique… Découvrez les points forts de cette balade riche en émerveillements !

Pilier d’un bâtiment de graduation

Sur le site de Salins se dresse un haut pilier en pierre du 17e siècle, qui est le dernier des six piliers qui assuraient la stabilité du «bâtiment de graduation» servant à pré-évaporer l’eau salée de la source découverte plus haut, avant qu’elle soit évaporée à la saline afin d’en extraire le sel. Découvrez les secrets de son fonctionnement avec nos guides en costumes d’époque – démonstrations à l’appui !


Maison de Salins

La belle bâtisse coiffée d’une tourelle qui couronne le site de Salins a été érigée en 1727 par les Bernois, qui géraient l’exploitation régionale du sel. Surdimensionnée par rapport à sa fonction (héberger le personnel de la mine et de la saline de Salins), elle était une sorte de «donné à voir» témoignant de l’importance du rôle joué autrefois par l’or blanc. Sur ses poutrelles, on peut lire la date de sa création, et voir le sigle des mines d’Ollon: un triangle coiffé de deux traits horizontaux. La petite maisonnette qui côtoie la grange était la forge de la saline.


Réservoir à saumure de Sanfins

A quelques centaines de mètres en dessous de la Maison de Salins, les mineurs du 18e siècle ont creusé dans la roche, à la force du poignet, un réservoir qui permettait de préserver du gel quelque 2'600 m3 de saumure durant les mois d’hiver, au bout d’une galerie de 195 mètres de long. Cet ouvrage d’art, classé monument historique, est visitable sur demande sous la conduite des guides du patrimoine de l’Association Cum Grano Salis.


Hickory de Salins

Sur la montée entre Salins et le site de la première mine de sel de Suisse se dresse un arbre très haut, qui se pare d’or en automne : cet arbre s’appelle un «hickory», nom qui vient de la langue indienne des Algonquins. Il est précisément issu d’Amérique du Nord, n’ayant pas survécu en Europe aux glaciations du Pleistocène (2,6 millions à 11'700 ans avant notre ère). Son bois très dur était prisé pour faire des skis ou des manches de hache. Il produit les fameuses noix de pécan, à l’écorce très parfumée.


Mine de Salins

Au cœur des bois, vous foulerez un sentier vieux de 5 siècles. Une centaine de mètres après le ruisseau d’Aigue Saussa («Eau salée»), vous vous trouverez face à la galerie inférieure – aujourd’hui occultée par les éboulements et la végétation – de ce qui fut la première mine de sel de Suisse, faite de 300 mètres de galeries creusées à la force du poignet au 16e siècle et reliées par un escalier de plusieurs centaines de marches ! C’est d’ici que partait le saumoduc dont le tracé est à l’origine du Sentier du Sel…


Mur Salins-Panex

La route qui va de Salins au village de Panex est bordée d’un mur en pierres sèches classé à l’Inventaire des Voies de communication de la Suisse (IVS).


Reconstitution d’un tronçon de saumoduc

A la sortie du village de Panex, avant de pénétrer dans la forêt des Buits, vous pourrez admirer la reconstitution, réalisée selon la méthode des « bourneliers » d’autrefois, du tronçon d’un « saumoduc » – ancienne canalisation en bois de mélèze qui véhiculait, au début du 19e siècle, l’eau de la source salée captée cœur de la mine de Salins jusqu’à la saline des Dévens-sur-Bex.


Châtaignier des Plumasses

Le Sentier du Sel passe sous les frondaisons d’un châtaignier exceptionnel, dont la cime haute de 18 mètres et la circonférence de près de 9 mètres témoignent des siècles qui l’ont vu pousser. Deux panneaux didactiques sont consacrés à ce châtaignier multicentenaire qui a traversé les grandes heures de l’odyssée régionale de l’or blanc.


Mines de sel de Bex

Le Sentier du Sel passe juste en dessous de la Mine de sel de Bex, creusée dès la fin du 17e siècle – une mine qui est toujours en activité. Vous pourrez y explorer ses galeries – une expérience souterraine qui vous permettra de prolonger ce que vous aurez découvert le long du Sentier du Sel ! Ne manquez pas de planifier vos horaires en fonction de ceux des départs du petit train minier !


Cascades de la Gryonne

La rivière de la Gryonne est issue du massif des Diablerets. La déforestation consécutive à l’exploitation des mines de sel ainsi que le flottage des bois rendaient cette rivière dangereuse. Un premier barrage «cyclopéen» fut emporté au 19e siècle. Le barrage à arches que vous admirerez a été construit vers 1916, tandis que les paliers formant cascades devaient servir à régulariser le débit de l’eau.


Ancienne saline des Dévens-sur-Bex

C’est à la saline des Dévens qu’aboutissait le saumoduc long de 7,5 km dont le tracé est à l’origine du Sentier du Sel. L’eau de la source salée captée au cœur de la mine de Salins y était évaporée dans de grandes poêles au cœur d’une halle qui se trouvait entre les deux bâtiments conservés. L’aile ouest servait de magasin à sel.


Bloc Monstre

C’est ainsi que Jean de Charpentier, directeur des mines de sel de Bex au 19e siècle, avait baptisé ce bloc erratique perdu au cœur de la forêt du Montet, à quelques minutes du Sentier du Sel, et qui lui permit de défendre la théorie du déplacement des glaciers. Faites le crochet en suivant le fléchage jaune «Bloc Monstre» pour aller l’admirer !


Saline du Bévieux

Le Sentier du Sel se termine à la saline du Bévieux, érigée au 17e siècle – la seule saline du Chablais encore en activité. Elle est longée par la rivière de l’Avançon, où le bois destiné à l’évaporation de la saumure lui parvenait par flottage. Le sel est stocké dans la grande «pyramide» qui côtoie la saline du Bévieux, en face de la halte qui vous permettra de rallier Bex via le BVB, puis Aigle, votre point de départ.


Photos © Sandrina Cirafici, Bernard Dumas, Philippe Goy, Pierre-Yves Pièce, Thierry Wenger